logo
Association pour un Liban Laïque
Initiative belgo-libanaise
جمعية من أجل لبنان علماني

مبادرة بلجيكية-لبنانية


Revue de presse et média

Les articles repris sur cette page ne reflètent pas nécessairement les opinions de l'ApLL.

Ils sont publiés à titre informatif, et n'engagent que leur auteurs. Les droits d'auteurs et de copie restent d'application

A propos de l'Association

>> AFP Français, 22/03/2008 : La laïcité au Liban, un âpre combat face au confessionnalisme (PAPIER D'ANGLE)

>> Le Soir, 27/11/2006, page 42: Un voyage d'hiver pour les enfants du Liban

Torbey et El-Bacha interprètent Schubert

>> La Libre Belgique, 25/11/2006, page 5: “Winterreise”, pour un Liban laïque

Martine D.Mergeay

>> Le Soir, 24/08/2005: Décès du " Bruxellois " Faouzi Abi Khalil

******************************************************


>> Le Soir, 27/11/2006, page 42: Un voyage d'hiver pour les enfants du Liban

Torbey et El-Bacha interprètent Schubert

Jean-Claude Vantroyen

Ils sont d'origine libanaise, ils jouent pour le Liban. C'est ce mardi, au Conservatoire de Bruxelles.

Abdel-Rahman El-Bacha au piano, Shadi Torbey au chant. Sur leurs pupitres, le Winterreise, le Voyage d'hiver, de Franz Schubert. Dans les esprits, au-delà de la musique tendue et profonde de Schubert, le sort des enfants du Liban. Le concert est organisé par l'Association belgo-libanaise pour un Liban laïque, au bénéfice de l'Unicef, qui redistribuera les fonds recueillis aux projets de terrain destinés à tous les enfants victimes du récent conflit au Liban. Une superbe musique, de remarquables interprètes, une bonne oeuvre, une belle soirée donc.

« Quand j'ai commencé ma carrière de soliste, raconte Shadi Torbey, j'en ai fait des galas. » Pas étonnant donc que le lauréat du Concours Reine Elisabeth poursuive. Surtout quand il s'agit du Liban. « El-Bacha et moi avons déjà donné un Winterreise cet été. On avait bien préparé ce concert et on s'est dit que ce serait bien de le refaire au profit d'une organisation pour le Liban. Et voilà. »

Mosaïque

Le Winterreise de Schubert a été écrit dans les années 1820 sur des poèmes de Wilhelm Müller. C'est un voyage sombre et ténébreux qui explore les profondeurs de l'émotion humaine, le récit tragique de la souffrance éprouvée aux mains du destin. Une oeuvre de circonstance quand on parle du Liban ?

« C'est d'abord une oeuvre fabuleuse, génialissime. On y revient toujours, réagit Shadi Torbey. Et c'est vrai qu'on pourrait y trouver quelque chose de métaphorique, au point de vue de la misère humaine, de la solitude, du destin de l'homme mais je ne vais pas dans cette direction. Nous n'avons pas décidé, El-Bacha et moi, d'interpréter cette pièce parce qu'elle parlerait du Liban. Et puis c'est aussi bien que deux artistes d'origine libanaise mais de nationalités différentes interprètent une oeuvre allemande. Ça a même plus de sens. L'ouverture des horizons, contre la petite chapelle de chacun. C'est ce que le Liban était : une mosaïque culturelle. »

A la Monnaie, Shadi Torbey répète actuellement La Traviata, où il joue le méchant de service. Puis ce nomade qu'est tout chanteur lyrique voyagera. Un concert ici, une prestation là-bas. Et retour à Bruxelles. Entre-temps, il écoute de l'opéra, beaucoup d'opéra. De la chanson française aussi : Brel ou Brassens. Et du rock : Radiohead, Placebo, Muse. « J'ai redécouvert Cindy Lauper dernièrement. C'était ma folie des années 80. » Mais ça nous éloigne de Schubert...

retour


>> La Libre Belgique, 25/11/2006, page 5: “Winterreise”, pour un Liban laïque

Martine D.Mergeay

Récital, ce prochain mardi, de la basse Shadi Torbey et du pianiste Abdel Rahman El Bacha.
Pour le Liban et au Conservatoire de Bruxelles.
Deux lauréats du Reine Elisabeth, solidaires d’une action concernant leur pays, le Liban Abdel Rahman El Bacha remporta le premier prix du Reine Elisabeth en 1978, Shadi Torbey fut troisième lauréat du concours en 1994, mais ce n’est pas la seule parenté entre les deux artistes : le premier est né et a grandi au Liban dans une famille de musiciens, le second, né en Allemagne de parents libanais, est issu d’une famille chrétienne du nord de Beyrouth – et c’est aujourd’hui le Liban qui les réunit. Ils donneront le “Winterreise” de Schubert ce mardi, au Conservatoire de Bruxelles, invités par l’Association pour un Liban laïque. Une ASBL qui inscrit son action “dans un profond respect des diverses religions, cultures et identités, qui font depuis toujours la richesse du Liban […] et qui estime que c’est la laïcité de l’Etat qui garantit le mieux au citoyen le libre choix de son appartenance religieuse et philosophique”. Pour Shadi Torbey – qui, comme Abdel Rahman El Bacha, se montre solidaire des objectifs de l’association – “ce concert ne vise pas tant à récolter des fonds qu’à ouvrir des pistes de réflexion pour ceux qui y assistent ou en ont connaissance”. (En fait les éventuels bénéfices seront versés à l’Unicef). Shadi Torbey et El Bacha se connaissent depuis longtemps “Abdel Rahman ne pouvait pas le savoir mais je l’ai entendu pour la première fois quand j’avais huit ans, c’était précisément un concert de solidarité, et j’ai été ébloui, à tous points de vue… Je ne me doutais pas que vingt ans plus tard, nous donnerions le “Winterreise” ensemble.” Ce n’est pas la première fois que les musiciens se produisent ensemble, ils ont donné le même programme deux fois au mois d’août, en pleine crise libanaise, mais c’était sans rapport direct avec les événements qui déchiraient leur pays, aujourd’hui, leur concert est explicitement dédié au Liban. “Ce cycle est lié à ma découverte de Schubert : 24 poèmes de Wilhelm Müller, que j’imaginais à l’époque comme “un opéra pour voix seule avec piano”, avec une conduite strictement narrative. Aujourd’hui, je le pense tout autrement.” Le chanteur se laisse-t-il plutôt guider par un fil poétique ? “Pas sûr non plus, je veux laisser l’auditeur libre, ne rien imposer”. Quant aux difficultés vocales et techniques de ce cycle mythique : “Bien chanter est toujours difficile, mais quand on a trouvé la ligne intérieure juste, on n’y songe plus. Je citerai le chef Alberto Zedda qui, lors de master classes, nous expliquait que l’intelligence du texte prime toujours, et il ne parlait pas de Schubert mais de Rossini… De toute façon, je tâche de créer une tension, un arc dramatique, mais qui n’a rien à voir avec une série télé !” Les musiciens ont transposé le cycle à la quarte inférieure, respectant ainsi l’enchaînement des tonalités.

Au Conservatoire de Bruxelles, le mardi 28 novembre à 20h30

La basse Shadi Torbey, le dernier lauréat belge du Concours Reine Elisabeth.

retour


>> Le Soir, 24/08/2005: Décès du " Bruxellois " Faouzi Abi Khalil

La communauté libanaise de Belgique a perdu l'une de ses personnalités les plus attachantes. Faouzi Abi Khalil s'est en effet tué lundi dans un accident de la route, survenu au Sud-Liban, où il était en vacances avec sa famille. C'était un homme d'affaires averti, mais c'était surtout un grand militant humaniste et démocrate. Son engagement l'a notamment amené à lancer, à partir de Bruxelles, l'Association pour un Liban laïque. (M. Li)

© Rossel & Cie S.A. - Le Soir, Bruxelles, 2005

retour

 
 
Dernière modification : 10.01.2010